Massimo Bruno: "Charleroi? J'ai l'impression de connaître le club par cœur..."
Il aurait tant aimé marquer pour son retour à Charleroi. Entré en jeu en cours de deuxième période contre Mouscron (3-1), Massimo Bruno s'est créé trois belles occasions qu'il n'a pas pu concrétiser. Peu importe, finalement. Le Sporting et imposée et sa première journée en tant que Zèbre est une réussite.
- Publié le 02-09-2018 à 08h13
- Mis à jour le 03-09-2018 à 12h51
Il aurait tant aimé marquer pour son retour à Charleroi. Entré en jeu en cours de deuxième période contre Mouscron (3-1), Massimo Bruno s'est créé trois belles occasions qu'il n'a pas pu concrétiser. Peu importe, finalement. Le Sporting et imposée et sa première journée en tant que Zèbre est une réussite.
Massimo, quel votre sentiment après votre signature... et vos premières minutes de jeu à Charleroi ?
"Je suis content. Je suis aussi un peu fatigué, c'est clair, mais je suis surtout content d'être directement concerné. J'en avais besoin. Donc je ne vais pas me plaindre..."
Vous avez été surpris d'entrer en jeu sans jamais vous être entraîné avec vos nouveaux équipiers ?
"Oui... à moitié. Une fois que j'ai signé, le coach m'a fait comprendre que j'étais dans les 18. Je me suis entraîné toute la semaine à Leipzig donc j'étais prêt. C'est clair que c'est toujours idéal de s'entraîner d'abord avec son nouveau club mais une fois que le coach m'a prévenu que je serais sur le banc, j'ai oublié la fatigue due à la route que je venais de faire depuis l'Allemagne."
Comment avez-vous vécu cette fin de mercato ?
"C'est toujours un peu stressant. C'est mon avenir qui est en jeu donc j'avais envie de savoir le plus vite possible où je jouerais cette saison. Finalement, cela a traîné jusqu'au dernier jour. J'avais encore un an de contrat à Leipzig et les dirigeants du club avaient donc leur mot à dire. Ils voulaient encore faire signer de nouveaux joueurs avant de me laisser partir mais j'ai essayé de les convaincre que j'avais besoin de jouer. Je les ai convaincu de me laisser tranquille et de me laisser rentrer en Belgique. Ce qu'ils ont accepté. »
Cela fait longtemps que vous aviez choisi Charleroi ?
"Non, j'avais été honnête dès le début, Charleroi était une option. J'attendais la fin du mercato et il y avait d'autres possibilités. Je voulais être sûr de moi. J'ai attendu et cela a plus penché vers Charleroi car le coach a trouvé les mots pour me convaincre. Ici, cela peut vraiment être le cadre idéal pour que je me relance. Ce n'est pas un choix par défaut. Bien sûr, il y a eu des négociations, financières notamment, mais tout s'est arrangé et Charleroi a fait des efforts. Cela a joué aussi."
A un moment, vous avez craint de devoir rester à Leipzig où votre temps de jeu était limité ?
"Oui, mais je n'allais pas me plaindre non plus. J'étais dans un très grand club d'Europe. Faire ma préparation là-bas était déjà très bien et cela m'a donné beaucoup de confiance. Mais il y a une grosse équipe là-bas. Tous les joueurs viennent de faire deux saisons en Bundesliga et les bouger de place était compliqué. Mais c'est du passé. J'ai ma tête complètement à Charleroi."
Ce n'est pas un pas en arrière ?
"Quand on a joué à Anderlecht et à Leipzig, c'est clair que les gens vont dire que c'est un pas en arrière mais dans le football, c'est comme ça. J'ai toujours joué dans des club du top et ici, je rejoins un club... du subtop. J'espère y vivre une grosse saison pour me relancer. Je vais essayer de tout faire pour aider cette équipe."
Vous avez failli le faire dès ce soir en vous créant trois occasions franches...
"Pour un premier match, c'est toujours bien d'essayer de marquer. Pour moi, c'est clair, ce sont des ratés. Mais ce n'est déjà plus dans ma tête. Le plus important, c'était la victoire et c'est chose faite. Les buts viendront avec le rythme. Je suis sûr que des occasions comme cela, je n'en manquerai plus."
On a senti que c'était spécial pour vous d'évoluer avec le maillot de Charleroi.
"C'est clair... J'ai l'impression de connaître le club par coeur. Les mêmes personnes sont toujours là. Je serai bien ici. Mais ce sera à mois de prouver sur le terrain."
Les attentes sont, en tout cas, énormes... et très positives.
"Oui, j'ai vu ça. Cela fait plaisir... Quant à la pression, j'ai l'habitude. Cela a toujours été le cas, même à Anderlecht. Le collectif va primer. J'espère que les nouveaux vont vite s'adapter et qu'on va devenir une équipe très forte et difficile à jouer."
Quels ont été les mots du coach pour vous convaincre de signer ?
"Il sait ce que je peux faire de bien et de mal. Il sait comment me gérer. Il a toujours voulu travailler avec moi et c'est vrai que c'est un coach qui m'a toujours attiré, dans sa façon de jouer, dans sa psychologie avec les joueurs. Toutes ces petites choses m'ont convaincu de venir."
Vous allez aussi retrouver un cadre très familial. Vous en aviez besoin ?
"Peut-être. Dans le foot, on doit jouer sinon on est vite oublié. Cela peut aller très vite dans un sens comme dans l'autre. Cela faisait deux saisons que je ne jouais pas beaucoup, il fallait que je trouve une solution. J'espère retrouver mon meilleur niveau le plus vite possible. Et prendre du plaisir."
Il y a des joueurs que vous connaissiez déjà, dans le vestiaire ?
"Pratiquement tous. On s'est souvent croisé. Après, je connaissais déjà Dessoleil, avec qui j'ai joué étant jeune, et Perbet, que je connais très bien. Mais Charleroi est un club familial et dans une semaine, on sera tous potes."
Marcinelle, ça va quand même vous changer de Leipzig et Neerpede...
"Je n'ai pas encore été. On va voir... (sourire) Je viens d'ici, je connais. C'est un cadre différent de ce que j'ai connu, c'est clair, mais ce n'est pas important."
Ce qui était important, ce soir, c'était de retrouver la victoire.
"Oui, c'était bien de gagner avant la trêve internationale. On a beaucoup de nouveaux donc les deux semaines serviront à bien intégrer tout le monde et trouver nos automatismes. Démarrer par un six sur 18 n'est pas idéal mais on va bosser pour trouver la meilleure formule."